Lancer son restaurant virtuel en 7 étapes

Nous le savons, les restaurateurs sont les plus touchés par la crise sanitaire actuelle. Pour perdurer face à cette situation, ouvrir un restaurant virtuel semble être la solution idéale. En effet, en faisant partie des 4 500 dark kitchen présentes actuellement sur le marché, vous avez bien plus de chances d’effectuer des ventes et ainsi de vous maintenir à flot. Quasiment la moitié des indépendants (47%) admettent que leur restaurant a pu subsister grâce à la livraison pendant la crise.

En un an, le nombre de nouveaux utilisateurs de plateformes de livraison a en effet augmenté de 10%. Le type d’utilisateurs change lui aussi, ne touchant ainsi plus que les 18-25 ans mais également les générations plus âgées.

C’est un tout nouveau mode de vie qui germe petit à petit chez les Français, qui préfèrent désormais la commande en ligne via des plateformes plutôt que la commande par téléphone par exemple. Les commandes via Deliveroo ou Uber Eats représentent en effet 7 commandes sur 10, contre 1 commande sur 2 il y a seulement 2 ans.

Avec un chiffre d’affaires actuel de 4,9 milliards d'euros, on observe une croissance de 47%. À ce rythme, d’ici 2024, le chiffre d’affaires estimé pour la livraison serait de 10,3 milliards d’euros, soit 19% de la restauration globale.

Petit rappel : qu’est-ce qu’un restaurant virtuel ? 

Un restaurant virtuel est un restaurant qui propose uniquement ses repas en livraison. Ce type de restaurant, également appelé dark kitchen, ne propose pas forcément de devanture, une cuisine suffit pour la préparation des repas. 

Quant au service de livraison, il peut être assuré soit par le restaurant lui-même, qui embauche du personnel, soit via des applications de livraison telles que Deliveroo, Uber Eats ou Just Eat.

Pour vous faciliter cette tâche, il existe de nombreux outils de gestion de commandes, dont ceux de Deliverect, qui vous proposent de centraliser toutes les commandes en ligne et de les transférer automatiquement dans votre système de caisse. Cela vous permet également d’éviter les erreurs de saisie manuelle et de gagner à la fois du temps et de l’argent. 

Lancer un restaurant virtuel est une réelle opportunité pour les restaurateurs, qui ne peuvent actuellement plus travailler comme à leur habitude. C’est en effet un moyen très efficace pour élargir sa zone de chalandise mais également pour atteindre une clientèle différente. 

Étape 1 : trouver un local pour son restaurant virtuel 

Si un restaurant virtuel ne requiert pas de devanture, vous devez toutefois disposer d’une cuisine pour la préparation de vos plats. Il existe plusieurs solutions pour votre local.

Vous pouvez par exemple utiliser la plateforme de location Light Kitchen. Il s’agit d’une plateforme d’intermédiation qui vous permet de louer une cuisine inutilisée. Vous avez ainsi la possibilité, en tant que “Cooker”, de développer votre marque grâce à la livraison de repas, mais aussi d’être actif sur une nouvelle zone de chalandise.

Pour les “Kitcheners”, les restaurateurs qui n’ont actuellement plus utilité de leur cuisine, cela leur permet de bénéficier d’une rentrée d’argent mensuelle variant entre 900 et 5 000€.

Si vous possédez déjà un restaurant physique et que vous souhaitez faire de la livraison, vous pouvez tout à fait utiliser votre cuisine habituelle. Vous n’avez pas besoin de dépenser davantage pour un espace que vous possédez déjà.

Sachez que vous pouvez également réduire vos coûts en partageant une cuisine avec un autre restaurant virtuel. Les locaux sont souvent assez grands pour deux restaurants virtuels, surtout si vous partagez certains espaces comme la chambre froide, le sas de récupération des commandes par les livreurs ou encore la salle de plonge. 

Étape 2 : choisir un nom pour son restaurant virtuel 

Si vous ouvrez un restaurant virtuel sous une marque déjà existante, vous pouvez conserver le même nom, vous aurez l’avantage de garder votre clientèle habituelle. 

Dans le cas contraire, il est recommandé de choisir un nom de restaurant facile à prononcer et à retenir, qui donne envie et qui soit raccord avec la cuisine que vous proposez. Vous pouvez également penser à un slogan ou un logo qui parlent aux consommateurs. 

Pour vous faire connaître, vous devez absolument miser sur l’aspect marketing. Pour cela, vous disposez de divers moyens, de la distribution de flyers à la création d’un site internet personnel, en passant par les relations presse et les réseaux sociaux.

Lorsque l’on est une marque née du e-commerce, ce que l’on appelle une DNVB (Digital Native Virtual Brands), il est important de ne négliger aucun aspect marketing. En effet, ces marques, qui ne passent plus par la case distributeurs pour vendre leurs produits mais qui s’adressent directement à leurs clients, doivent trouver des moyens pour exister et se faire connaître. C’est sur ce nouveau modèle économique que doivent se baser les restaurants virtuels.

Vous ne savez pas comment faire la promotion de votre restaurant virtuel ? N’hésitez pas à miser sur les réseaux sociaux. Ils font désormais partie intégrante de nos vies et peuvent vous donner l’opportunité de faire vivre votre restaurant virtuel. 

Créez une page Facebook ou encore une page Instagram, postez régulièrement de belles photos de vos plats ou de votre équipe afin de gagner en visibilité et en popularité, et laissez faire la magie d’internet !

Étape 3 : repenser son menu pour la livraison 

Le menu que vous proposez doit être adapté à la livraison à domicile. Vous devez penser à des plats qui peuvent être transportés facilement, qui ne risquent pas de perdre en qualité et qui peuvent également être réchauffés. 

Il est en effet risqué de proposer des plats identiques à ceux proposés en restaurant physique, qui demandent plus de temps de préparation. Vous pourriez perdre en qualité et par conséquent perdre votre clientèle. 

Pensez également que la livraison est très souvent réalisée en vélo, c'est pourquoi vous devez vous appliquer à préparer des plats bien emballés, qui seront capables de supporter le trajet. 

Étape 4 : définir sa gestion de livraison 

Si cela ne s'avère pas indispensable, il est toutefois recommandé de s'inscrire sur des plateformes de livraison afin de gagner en visibilité. 

Vous pouvez d'ailleurs vous inscrire sur plusieurs plateformes différentes afin d'atteindre des clients différents. Si déléguer la livraison de repas à des plateformes engendre des frais, ces frais vous évitent toutefois de lourds investissements d'infrastructures liés au service de livraison.

Et pour la gestion des menus, vous pouvez faire appel à Deliverect afin de profiter des outils de gestion de commandes en ligne proposés. Ils vous permettent par exemple de mettre à jour votre menu et de l'actualiser instantanément sur toutes les plateformes de livraison sur lesquelles vous êtes présent. Un gain de temps non négligeable. 

Étape 5 : ajuster ses prix 

Vous ne pouvez pas forcément appliquer le même prix pour un plat en livraison que pour vos plats en restaurant. 

Calculez le prix des plats proposés dans votre menu selon plusieurs critères : 

• Le coût total de fabrication de chaque plat. 

• Vos charges fixes et variables. 

• Le coût lié à la livraison. 

Le coût de livraison dépend notamment de votre choix de déléguer à des plateformes de livraison ou non. Si opter pour cette option facilite amplement votre organisation et permet une livraison plus rapide, il existe une commission, qui s’élève entre 25 et 30% du prix de vente. 

Étape 6 : étudier la géolocalisation de son restaurant virtuel 

Lorsque vous choisissez votre futur local, vous devez étudier sa situation géographique. 

En effet, même si aucun client ne mettra les pieds dans votre restaurant virtuel, ce dernier doit se trouver dans une zone adaptée. 

Vous pouvez réaliser une simple étude de marché afin de savoir quel est le type de nourriture qui plaît le plus, quelles sont les zones qui bénéficient d’une forte demande de livraison et quelle sera votre concurrence. 

Enfin, la localisation d’un restaurant virtuel est importante car vous ne pouvez pas livrer partout. Vous devez respecter une distance maximale, en dessous de laquelle la qualité de vos plats ne sera pas affectée. 

Pensez également que plus vous livrez loin, plus les frais de livraison seront élevés, pour vous comme pour vos clients. Gardez à l’esprit que les consommateurs préfèreront changer d’enseigne plutôt que de payer des frais de livraison démesurés. 

Étape 7 : lancer son entreprise 

Vous êtes prêt à vous lancer ? Vous devez maintenant définir votre statut et vous enregistrer légalement en tant qu’entreprise.

Le statut de micro-entreprise est recommandé, notamment pour sa rapidité et sa facilité d’inscription. Vous pouvez ainsi vous lancer sans prendre trop de risques. Si votre chiffre d’affaires devient de plus en plus conséquent, jusqu’à dépasser le seuil fixé, vous devrez passer à un statut de société différent. Vous avez le choix entre une SAS ou une SARL.

Voici les étapes que vous ne devez pas négliger avant de lancer votre entreprise :

1. Choisir entre un contrat de prestation de services (recommandé en cas de cuisine partagée avec mise à disposition du matériel), un bail dérogatoire courte durée ou un bail commercial (privilégié pour les longues durées).

2. Déterminer son code APE/NAF : le code APE, ou NAF, est en quelque sorte l’immatriculation de votre restaurant auprès de l’INSEE. Dans le cas d’un restaurant virtuel, il est recommandé d’opter pour le code 5610C qui correspond à la restauration rapide.

3. Respecter les principes de l'HACCP pour la sécurité alimentaire : lorsque vous ouvrez un restaurant, virtuel ou non, vous devez suivre la norme d’hygiène alimentaire imposée.

4. Se déclarer auprès de la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations) : en tant que restaurateur qui vend à des consommateurs directs, vous devez respecter le régime de la déclaration (article R233-4 du Code rural et de la pêche maritime).

5. Avez-vous besoin d’un permis d’exploitation ? Si vous souhaitez vendre de l’alcool via votre restaurant virtuel, vous aurez en effet besoin d’une licence de vente d’alcool à emporter (la petite licence à emporter dans le cas de ventes de  cidre, vin et bière, ou la grande licence à emporter pour les alcools forts de plus de 18°).